jeudi 21 janvier 2016

N° 43 AFRIQUE COTIERE

une maison construite sur le sable (sur la côte Sénégalaise)
Bien le bonjour à chacune et chacun

Je vous écris cette nouvelle page de  blog depuis Cotonou (Bénin) où je suis arrivé depuis 3 jours. Je vais y rester une bonne dizaine de jours, pour aller ensuite visiter quatre pays dans l’Afrique Centrale (à découvrir sur le prochain blog)
avec Innocent, Catherine, Tonton Jo, Judith et Zacharya, anciens de la JOC à Bamako

Plusieurs voyages en avion m’ont permis de survoler la mer et d’admirer l’entrée des ports d’Abidjan (Côte d’Ivoire) et de Lomé (Togo) ou de Cotonou (Bénin) : une armada de gros bateaux (pétroliers, porte-containers) : signe d’une intense activité économique ! Ce qui manque tellement au Mali, pays tellement enclavé !
Industrie portuaire à LOmé
-          Ma visite au Togo, s’est bien passée, avec quelques rencontres de responsables et d’accompagnateurs  JOC, ou d’évêques… J’espère que mon passage « produira du fruit » au moins pour la recherche d’un aumônier national. 

avec l'évêque d'Aného (Togo) chargé du Laïcat
Parmi les « rencontres remarquables », voici ce qui m’est arrivé samedi dernier (16 janvier) : Ce jour-là, avec Noël, un accompagnateur national de la JOC, nous devons faire une visite à la JOC de Kouma, sur le diocèse Akpalimé. Nous partons la veille, car la route est longue, en moto-taxi, puis voiture-taxi, et pour finir la piste en mini-bus. Au total, avec les temps d’attente, il faut compter 4 bonnes heures de transport. La nuit nous ayant surpris, nous dormons à Akpalimé, et très tôt le matin, nous montons sur les collines qui se trouvent à quelques km seulement du Ghana, pour rejoindre le gros village de Kouma. Dans le minibus, des gens nous disent qu’ils viennent au village pour un décès….
SURPRISE  en arrivant au village : c’est la fête ! De nombreux minibus ont déjà amené des amis, la famille…. Il y a de la musique partout….la fanfare municipale joue aussi…. Des tambours « spéciaux-sépulture » jouent aussi ! La réalité ? Ce jour-là, il y a trois sépultures ! l’accompagnateur JOC raconte : « La morgue a livré ce matin, les corps de trois de nos défunts, décédés il y a déjà plusieurs mois. On va faire leur sépulture aujourd’hui, c’est pourquoi des amis sont venus de partout, même de Lomé… On va faire la fête, parce que ce sont vieux qui sont décédés : quelqu’un qui a 67 ans (NDLR : « mon âge ! »), un autre 85 ans et un autre 92 ans »  Effectivement, quand le prêtre arrive pour la célébration, la fanfare redouble d’exercice pour accompagner les trois cercueils, de l’endroits où les corps étaient exposés,  jusqu’à l’église paroissiale. La foule est là, et la plupart ont fait coudre des habits avec le même tissu (comme pour les mariages !). Dans les familles, on s’active pour accueillir tous les invités à un bon repas accompagné de boissons à volonté.
la fanfare accompagne le convoi mortuaire
le gens ont cousu des vêtements pour l'événement

Dieudonné, le cordonnier, a même cousu des chaussures !
CONCLUSION : On venait pour faire une formation des responsables Jocistes. Mais ils sont tous occupés dans l’organisation de la fête. Donc la formation de 5 heures (que j’avais prévue) se résume à un entretien de …. 50 minutes (pendant la messe de funérailles!). Ainsi va la vie !!!
formation express !

Quand la religion apprend à bien (se) conduire !!!


en attendant la vraie voiture  !


Actuellement , je suis au Bénin, à Cotonou. Je réside dans un couvent de capucins....avec vue sur la mer, et en compagnie d'une quinzaine de résidents , dont 7 jeunes postulants.... ambiance cordiale, ça chante "naturellement", comme savait le faire St François !

chez les Capucins, avec Vue sur la mer !
LU dans la presse Malienne :

        Blague ou réalité ? Faut-il en rire ou en pleurer ?
Malgré tous les efforts de la France et de l'Onu pour stabiliser la situation au Mali, les Maliens sont pessimistes quant à l'incertitude grandissante dans le pays.
Alors que le gouvernement du pays est inactif, ses habitants espèrent mettre fin à la crise et à l'incertitude en appelant à l'aide le président russe Vladimir Poutine pour qu'il résolve leurs problèmes, a annoncé le journal malien Actusen.com.
Dans cette optique, une commission spéciale entend recueillir 8 millions de signatures de citoyens du pays afin que le président russe "intervienne dans la crise malienne".
Les Maliens croient que "la Russie doit sauver le Mali". Ils ne sont pas satisfaits des progrès accomplis par la France en termes de règlement de la crise, déclarant que "la France n'est pas pour la paix au Mali". C'est pourquoi, citant en exemple les actions des forces aérospatiales russes, les Maliens ont décidé de demander de l'aide au numéro un russe.
Malgré la présence de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA), l’opération anti-terroriste  "Barkhane" menée par les Français et de l’accord d’Alger, conclu entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, la situation dans le pays reste très tendue.
Le week-end dernier, dans la ville de Ségou au sud du Mali, des "patriotes locaux" ont lancé une pétition. Ainsi, avec un représentant dans chaque ville du pays, la commission va tenter de recueillir 8 millions de signatures auprès des Maliens afin de légaliser leur initiative.
D'après les Maliens, les autorités maliennes donnent l'impression de ne pas maîtriser la situation.
Source: Sputnik
                              
AU Togo: des fils électriques branchés partout, de manière artisanale.....

.... et qui sont accrochés sur de simples bouts de bois: on appelle cela "les araignées"
Il y a un mois, nous faisions état d'un meeting où, à la grande mosquée de Bamako, l'imam Mahmoud Dicko se plaignait de la "recolonisation" en cours du Mali. Il prévenait: "Les forces étrangères sont venues; mais elles ne nous ont pas dit quand elles repartiraient du pays!".
En réalité, la MINUSMA ne quittera pas le Mali de sitôt. En effet, elle a engagé des travaux gigantesques pour se construire des bases au nord. Un document en notre possession a trait à la construction du camp de Ber, dans la région de Tombouctou.
La facture est fort salée: 55 millions de dollars, soit environ 27,5 milliards de FCFA ! Le chantier est confié à l'entreprise américaine CADG qui, à l'occasion, travaille main dans la main avec Ecolog International, une entreprise américano-arabe spécialisée dans les fournitures alimentaires et le ramassage d'ordures. Un camp similaire est en cours de lancement à Tessalit.
Mais le plus grand et le plus coûteux de tous sort de terre à Gao. Il engloutira quelque 52 milliards. "Au total, les 3 garnisons coûteront au moins 100 milliards", affirme un proche du dossier. Qui se demande si les fonds ainsi dépensés ne seront pas déduits des prétendues "aides" promises au Mali par les bailleurs de fonds.
Une autre source croit savoir qu'au camp de Ber seront affectés tous le contingent anglophone de la MINUSMA alors que les francophones occuperont les deux autres. Une chose est sûre : 1000 camps supplémentaires ne ramèneront pas la paix au Mali tant que la MINUSMA n'aura pas reçu un mandat plus offensif contre les groupes séparato-jihadistes qui, en complicité avec Iyad Ag Ghaly, font la pluie et le temps au nord.
Au nez et à la barbe de la MINUSMA, Iyad nargue, depuis 3 ans, le processus de paix. Ces derniers mois, il a absorbé une des trois katibas d’AQMI et parraine 2 nouveaux groupes terroristes au sud du Mali: le Front de Libération du Macina, dans la région de Mopti, et la katiba Khalid Ibn Walid, à la frontière ivoirienne. Au point qu'un diplomate s'interroge: "Peut-on faire la paix sans lui ?".
Tiékorobani                                                                       Source: Procès Verbal

souvent , les taxis "roulent au gaz"....avec la bouteille dans le coffre !!!
Quel est donc l'avenir des forces internationales de la MINUSMA (ONU) et françaises de Barkhane sur le sol malien, elles qui ont déjà connu de lourdes pertes depuis leur arrivée ?
La MINUSMA est là pour longtemps, malgré ces pertes régulières. Tout comme pour l'opération française Barkhane présente au Mali, on peut prévoir qu'elles seront présentes pour encore de nombreuses années dans la région.
La France devra également rester de longues années. Si elle n'avait pas été là, cela aurait été une catastrophe. Cependant on sait très bien que la bataille contre le terrorisme ne pourra jamais être gagnée. L'Afghanistan n'a jamais été pacifié, le Sahel risque de ne pas l'être non plus. La bataille ne pourra être gagnée que le jour où il y aura un contrôle territorial sur la région, où les trafics seront remplacés par une économie légale, où les jeunes auront des perspectives d'emploi, où les questions environnementales de désertification seront réglés etc. La bataille ne pourra donc être gagnée que le jour où il y aura une reprise du tissu économique et social. Mais on en est loin…
Source: Atlantico


sortie à la mer avec une équipe JOC de Lomé (Togo)

Avec Sylvestre, président JOC Togo

Le plus grand rendez- vous annuel en terre africaine sur les droits humains et la liberté d’expression, le festival « Ciné Droit Libre » a eu lieu pour la 1ère fois à Bamako sous le thème central: « Quand la jeunesse se met débout… ». C’était du 14 au 16 janvier 2016 à travers plusieurs activités en trois jours et en plusieurs endroits, de l’Institut Français de Bamako en passant par la Division des Droits de la MINUSMA et la Maison de la Presse.
En raison de sa pertinence  pour la cause des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, le festival « Ciné Droit Libre » de Bamako a pu mobiliser plusieurs partenaires  comme l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, l’Institut Français du Mali, la MINUSMA, la Maison de la Presse du Mali. Mais aussi des partenaires comme l’ORTM, la Radio MIKADO, Africable, Africa Star, Droit libre TV, etc.
Pendant trois (3) jours de riches activités, cette première édition du festival de films sur les droits humains a permis de voir des films inédits suivis de débats passionnants sur l’engagement de la jeunesse malienne face aux défis de la préservation des acquis démocratiques. De nombreux invités de marque et des artistes engagés ont fait le déplacement du Burkina Faso, du Sénégal et du Mali pour le partage et la mutualisation des expériences de luttes citoyennes. Plusieurs activités programmées ont été réalisées. Des projections-débats : le credo « un film, un thème, un débat » s’est traduit par la programmation de films autour des thématiques principales du festival.  Les thématiques sur le dialogue animées par des universitaires et membres de la société civile jeune… Aussi, des ateliers d’écriture sur le RAP  sous la houlette des icônes du Rap africain comme Smockey (Burkina Faso) et Didier Awadi (Sénégal), ont eu lieu au profit de rappeurs maliens pour aider les artistes maliens à s’intéresser aux questions importantes des droits de l’Homme, la liberté d’expression, la démocratie,
Daniel Kouriba                  Source: Tjikan 

Un des nouveaux bateaux qui font la liaison entre les villes sur le fleuve Niger
Plus de 380 000 enfants âgés de 7 à 15 ans ne sont pas scolarisés dans les régions du nord du Mali en proie à l’insécurité.
C’est le cri de détresse lancé en décembre dernier par l’Unicef qui rappelle qu’environ une école sur 6 est fermée dans les zones touchées par le conflit. Ce qui représente plus de 280 écoles. Ainsi, à ce jour, 79 % des écoles sont toujours fermées à Kidal.
Pour contribuer à relancer l’éducation dans les régions de Gao, Kidal, Mopti, Ségou et Tombouctou pendant deux ans, l’organisme spécialisé des Nations unies vient donc de lancer sa campagne d’éducation «Chaque Enfant Compte».
La campagne comprend des programmes d’apprentissage accéléré et alternatif, y compris par la radio, pour permettre aux enfants hors de l’école de réintégrer le système éducatif, mais aussi des activités de réhabilitation légère des écoles et d’éducation sur les dangers des restes explosifs de guerre.
Environ 1 enfant sur 5 est touché par la crise au Mali, ce qui représente près de 1,4 million d’enfants. On estime à près de 62 000 le nombre de déplacés internes et 139 000 le nombre de réfugiés dans les pays voisins.
A quand finalement la fin de l’hypothèque de l’avenir de ces enfants privés d’éducation ?
Aliou Touré                                     Source: Le Matin
avec François, Denis et Honoré, responsables nationaux JOC Bénin

devant le siège national de la JOC du Bénin

Merci de votre fidélité et votre soutien !                 Bernard
Pendnt la récolte du Riz à Mopti (en décembre)