mercredi 25 novembre 2015

N° 41 : VIOLENCE PARTOUT.... POURQUOI ?

au Mali, tout se guérit !

Bonjour à toutes et à tous…. En vous espérant dans un climat de sérénité et de paix !
Pour ma part, je peux vous assurer que je vais bien,
.... même après être passé à Paris le lendemain de ce fameux vendredi 13 novembre, 
....et après avoir séjourné à Bamako y compris le vendredi 20…. Décidément !
Ceci dit, il faut bien continuer à vivre et ne pas céder à la généralisation de la peur !

Alors je continue la mission au service de la CIJOC.
-          =  Après 2 semaines et demie en Italie :
remise de ma lettre de mission par Monicah
o   Rome : j’ai travaillé avec Amélie et Monicah (permanentes CIJOC)  et Jules Bénévole, pour  vérifier les besoins des JOC d’Afrique et pour mettre au point la tournée dans une dizaine de pays. Ce fut aussi pour moi, l’occasion de « gouter » un peu  ce qu’est la vie dans cette maison, carrefour de l’international….. et de gouter aussi quelques glaces !
avec l'équipe de la CIJOC
o   Venise : j’ai pris un premier weekend de détente, en allant visiter Venise , avec des amis, pendant 2 jours. Une ville entièrement dédiée au tourisme…une ville sur l’eau , ça je le savais….mais une ville qui est un véritable labyrinthe de ruelles, avec pas moins de 240 petits (et quelques grands) ponts ! Il faut aimer la marche à pieds !





o   Brescia : j’ai continué mon séjour dans le nord de l’Italie en allant à Brescia pour visiter les responsables de la congrégation des « sœurs ouvrières » (qui sont à Mopti) et retrouver quelques visages connus. 
carrière de marbre dans la région de Brescia
dans une communauté avec des novices
avec une soeur du Burundi, devant les ruines romaines de Brescia

Soeurs ouvrières !
visages reconnus
Ce fut aussi pour moi l’occasion de découvrir que ce pays était aussi le pays de Battista MONTINI qui est devenu le pape Paul VI.
o   Assise : durant le second weekend, je suis parti en pèlerinage solitaire à Assise : une belle occasion de méditer la spiritualité de St François, et de découvrir le contexte de vie de ses premiers disciples.
première vue sur Assise
l'intérieur de la grande basilique

vue sur la grande basilique
-       =     Passage en Vendée : De retour de Rome, quelques jours en Vendée, pour vider et remplir des valises, saluer les amis et la famille….. puis 2 jours en montagne dans les Pyrénées, et j’ai pris le train  Lourdes-¨Paris.  Mes voisins les plus proches allaient sur la capitale pour rejoindre un parent gravement blessé la veille au soir au Bataclan. L’inquiétude se lisait sur de nombreux visages… les nombreux coups de téléphone étaient suivis de moment de silence et de tristesse et de gestes d’affection….. une ambiance particulière. Une nuit à Paris et j’ai repris l’avion pour le Mali.
     = Retour à Bamako :
o   J’ai commencé par m’installer à la cathédrale dans ma nouvelle chambre … petite mais climatisée. J’ai pu y déposer quelques affaires que je retrouverai lors de mes brefs passages dans la capitale (trois fois avant la mi-janvier, où je partirai pour une grande tournée)
o   Dans l’immédiat j’ai préparé les deux premiers voyages au Burkina et  en Guinée que je dois faire avant Noël….puis je reviendrai vers le 20 décembre à Bamako pour faire une conférence-débat  au grand séminaire de Bamako, sur les « mouvements d’action catholique »

CI-DESSOUS QUELQUES ARTICLES  POUR VOUS MONTRER UN PEU LE VECU DES MALIENS
On me dira que la région de Mopti n’est pas la seule région à risquer au Mali, car même à paris et à Bamako, les armes ont failli avoir raison sur la raison des humains. Mais ce qu’il faut peut-être noter, c’est le fait que Mopti soit une zone de repli des conflits du grand Nord, Mopti offre un relief plus propice au développement de la nouvelle façon de faire la guerre par des vrais « petits messieurs » à moto ou à pieds parmi nous. Mopti est la région où on pense trop investir dans le développement sans penser que ces investissements se sont transformés en villas à Bamako et dans les autres villes du Mali parce que les gestionnaires de ces projets de développement étaient des prédateurs, relais de la classe moyenne citadine qui venaient puiser dans le milieu rural.
Alors nous proposons :
- Les populations de Mopti doivent veiller et aider les forces en présence pour leur propre sécurité ;
- Un plan ‘’B’’ est toujours bon dans les villes et villages en créant des brigades de veille ;
- Au Mali : la réhabilitation du génie militaire pour la construction des ponts et barrages, routes, etc. pour le développement local réel et non un développement local prédateur (non prévu dans la nouvelle loi de programmation militaire du Mali) ;
- La MINUSMA : aller davantage vers la valorisation des projets sociaux durables et l’emploi des jeunes ;
- Les hommes politiques au vrai sens du mot : faire la politique pour réhabiliter les populations à la base (plus de 80% de la population malienne) qui se révolteront un jour plus qu’aujourd’hui pour inverser la tendance actuelle de la division internationale du travail : le travail rural doit prévaloir sur le travail des villes, c’est la seule voie de construction d’une paix durable.
Arrêtons de philosopher même si le monde sans philosophie n’existe pas et allons dire à nos dirigeants que nous voulons jouer notre partition dans la construction de la paix dans la région de Mopti, au Mali, en Afrique et dans le monde.

SDF               Source: Le Canard de la Venise

la vraie Venise, (Mopti étant la Venise du Mali)
Le 13 novembre dernier, le monde entier était stupéfait d’apprendre des attaques terroristes à Paris, la capitale française. Une semaine après (c’est-à-dire le 20 novembre), c’est Bamako, la capitale malienne à mille lieues, qui est frappée à travers une prise d’otages à l’hôtel Radisson Blu. Les bilans sont lourds. Si à Paris, les ennemis de Dieu ont ôté la vie à 130 personnes et des centaines de blessés, à Bamako, le bilan est de 21 morts et 7 blessés.
Les fanatiques religieux ont frappé fort. En l’espace d’une semaine, deux attaques sanglantes à Paris et à Bamako. Deux peuples attaqués par le même ennemi. Ce 13 novembre 2015, la France et le monde entier étaient sous le choc de l’horreur des attaques terroristes de la bande d’Abdelhamid Abaaoud, le cerveau présumé des attaques de Paris. Une semaine après, le projet funeste des djihadistes est projeté sur la capitale malienne. Ce vendredi 20 novembre, tôt le matin, l’hôtel Radisson est attaqué par des hommes lourdement armés qui prennent en otage des clients de l’hôtel. Les assaillants au nombre de deux ou trois, selon les premières versions, seraient arrivés à bord d’un véhicule muni d’une plaque diplomatique et ont ouvert le feu. Les occupants de l’hôtel sont estimés à près de 170 personnes. Craignant le pire, toutes forces (policiers, gendarmes et militaires) sont mobilisées. Elles sont aidées par les forces onusiennes, françaises, américaines pour venir à bout des forcenés qui, dans leur folie, ont exécuté des otages.
L’union sacrée indispensable
Le mode opératoire est identique. Armés de fusils d’assaut, les assaillants font irruption et tirent sur tout ce qui bouge. Objectif dans tous les cas, faire le maximum de victimes et créer la panique générale au sein des populations.
Depuis janvier 2013, date de lancement de l’opération Serval, la France et le Mali sont en guerre contre le terrorisme international. Cette opération de l’armée française avait permis de stopper l’avancée des djihadistes vers la capitale Bamako et sauver le Mali. Cette même opération a permis avec l’appui des Fama, des forces tchadiennes et onusiennes de chasser du territoire la horde de combattants d’Iyad Ag Ghaly, du Mujao, d’Aqmi etc. Un coup dur pour les forces obscurantistes qui voyaient déjà notre pays, le Mali devenir le premier état islamique, totalement sous leur contrôle. Iyad Ag Ghaly et ses alliés n’ont jamais avalé cette bérézina, à eux infligée par la France, les forces maliennes et leurs alliés et qui a mis fin à leur projet machiavélique .  Plus que jamais, les destins de ces deux nations sont scellés et résident dans leur ferme volonté de lutter et de vaincre le terrorisme sous toutes ses formes. Comme le disait François Hollande lors dans son discours devant la Fondation Chirac : « les terroristes veulent semer l’effroi, unissons-nous. Ils veulent voir la vie s’arrêter, alors vivons ! Vivons pleinement ».
Daouda T. Konaté                                                Source: Le Challenger


Tous les prophètes des religions révélées inscrivirent en lettres d’or le premier commandement d’Allah dans la mémoire collective des croyants. Ici au Mali, les incrédules foulent aux pieds toute parole divine. Une fois de plus, le sang coule à Bamako, au Radisson Blu, sous la houlette de deux fils de Satan au nez et à la barbe de l’autorité d’un vaste riche territoire immense de sa déshérence depuis 2012.
Ce vendredi noir, 20 Novembre 2015, à capella, les coqs réveillent les muezzins. Petit à petit, un brouhaha indescriptible étouffe lentement le calme nocturne et le gazouillement des oiseaux diurnes de divers espèces rares de la capitale du Mali.
Pendant que les premiers rayons du Soleil chassent naturellement la pénombre, un oiseau de mauvais augure survole à tire d’ailes Hamdallaye Aci 2000. Avec précision, le rapace atterrit aux environs de 06 h devant l’entrée principale de l’hôtel Radisson et prend comme par enchantement la forme d’une voiture diplomatique. Est-ce vrai ? En tout cas, les terroristes ouvrent le feu. Les détonations retirent des bras de Morphée les clients lève-tard du palace.
En ce jour saint, les Maliens, à peine remis de leur sommeil et, subsidiairement, de l’attaque du bar-restaurant La Terrasse il y a de cela  huit mois, la prise d’otages dans un l’hôtel huppé de Sévaré quelques semaines plus tard et tout récemment l’attentat à la gare routière de Sogoniko, les paisibles Bamakois devinent alors avec stupeur, par voie de presse, le crépitement d’armes automatiques et de guerre à l’hôtel Radisson Blu.
Ce matin-là, en deux temps trois mouvements bref, deux mécréants neutralisent facilement les éléments sans doute endoloris du service de sécurité. Ils pénètrent avec fracas dans l’hôtel sans coup férir. Leurs armes, toujours au poing, crachent sans discontinuer de la braise ardente, mortelle à tous les coups. En un clin d’œil, ils mettent tous les clients et l’ensemble du personnel aux pas. Ensuite, c’est l’accalmie avec à la clé trois cadavres d’entrée de jeu. A l’intérieur, d’autres personnes allongent la liste noire d’innocentes victimes.
Alertée, l’autorité envoie ipso facto les meilleurs éléments des forces de sécurité et de défense. Sur place, c’est la débandade avant l’arrivée, en guise de renfort, des éléments de la Minusma, de la France et du gendarme du monde, les États-Unis d’Amérique.
Enfin, bref ! Les éléments de la fameuse Force spéciale du Mali, les meilleurs parmi leurs pairs, épaulés par des policiers de choc, des gendarmes aguerris et des soldats à peine requinqués, affirment les langues pendues, (au total plus d’une centaine d’hommes de tenue) arrivent aux environs de 07 h sur le lieu du crime, lourdement armée mais dépourvus de matériel didactique. Pour la circonstance, ils ne détiennent pas même le plan de l’hôtel Radisson Blu, à fortiori une sonde, ce radar indispensable pour le repérage des impies lorsqu’ils se barricadent dans leur dernier retranchement.   Qui plus est, ils savent à peine où donner de la tête. Leurs chefs courent, par-ci, par-là, pour collecter, de-ci, de-là, des informations peu hétéroclites. Plus grave, ils ignorent le nombre exact de mécréants qu’il faille mettre hors d’état de nuire à l’intérieur du lieu du sinistre. C’est le flou artistique dans ce milieu qui leur est hostile faute d’exercice, d’entrainement pour ce genre d’opération périlleuse.
N’eût été le guide éclairé du maître d’hôtel du jour, il serait difficile aux éléments de la Force spéciale du Mali d’investir le palace des nantis venus d’ailleurs. Ce jour-là, il fallait les voir progresser pour se rendre compte que cette force-ci manque cruellement de ressources humaines en matière de prise d’otages. A preuve ! D’emblée, ils lambinent pendant des heures avant de donner l’assaut.
Plus grave, une demi journée, plus précisément 10 h d’horloge leur furent nécessaires pour enfin parader en héros. C’est ce que l’autre appelle «faire de la récupération». Là où les diligents éléments des forces amies regagnent discrètement leur base en bons hommes de métier : mission accomplie sans la moindre bavure !

En réalité, le travail assez bien fait après plus d’une vingtaine de morts –abattre deux mécréants, seulement deux brebis égarées- relève de quelle force ? Celle de la Minusma sur la touche, des Maliens, des Gia ou du redoutable groupuscule de la perspicace Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign) de la France, venus spécialement du Burkina Faso -si loin- pour soulager tout les Maliens et les étrangers en une petite heure ?
En tout cas, les éléments de la force dite spéciale du Mali n’avaient en face d’eux que deux mécréants hardis qui les tinrent en respect, presque en échec, pendant une demi journée. C’est très grave. Surtout lorsqu’il s’agit de cautionner sans sphincter que la mort en règle des deux terroristes découle de leur bravoure et leur savoir-faire. Certainement, il n’est est rien.
En tout cas, tout va se savoir. Car, la salive va bientôt couler à flots pour que personne n’ignore ce qui se dit tout bas au grin: «IBK travaille en toute confiance avec de très nombreux médiocres». Les reconnaît-il ? Que non !
Mais, d’où viennent donc ces deux mécréants qui tuèrent froidement pour rappeler la présence discrète de terroristes dans la capitale du Mali, le Sahel ? Au nom de quel dieu, ces taciturnes massacrent-ils des croyants d’autres religions outre que celle des adeptes du culte de Satan, le grand maître de l’Enfer ?
Toutes les religions révélées édictent aux croyants d’observer et faire observer scrupuleusement le premier commandement du Tout-Puissant, l’Unique, le Maître de la Terre et de l’Univers : «Tu ne tueras point». Les fils de Satan s’en fichent éperdument.
Au grand malheur des Maliens…
Source: Le Témoin

A LA PROCHAINE !