samedi 27 octobre 2012

N° 3 : DE RETOUR A BAMAKO





"A Mopti, j'ai trouvé un hôtel pour vous!"




Bien revenu à Bamako après 5 jours à Mopti, où je suis vraiment heureux d’avoir rencontré l’ensemble des prêtres et religieuses du diocèse, et après trois jours de voyages et deux arrêts à San et Ségou, où j’ai retrouvé plein d’amis, et  « pris le pouls » de la JOC et du MMTC (Mouvement Malien des Travailleurs Croyants) dans ces deux villes.

le chantier de la route entre Ségou et Bamako: un champ de poussière !
Moyens de transport locaux...avec galerie!







 Aujourd’hui, je veux surtout vous parler de trois aspects de l’actualité Malienne :

Actualité sociale et religieuse : fête de la Tabasky ! Chaque famille a acheté un mouton qui est tué le matin de la fête, en souvenir du sacrifice d’Abraham. Prix d’un mouton, entre 25 000 cfa et 250 000 (= 380 euros) selon la grosseur et la beauté de la bête ! Ce qui est surtout à noter c’est que le prix a doublé en deux ans ! Pourtant les gens (même les plus pauvres) ont beaucoup dépensé pour cette « fête obligatoire » ! C’est l’occasion aussi de partage de solidarité entre voisins, en famille (on se rend visite et on apporte un plat) et aussi entre musulmans et chrétiens ! Si on aime le mouton, on se régale ce jour-là ! Pour ma part, j’étais invité au centre « enfants pour tous », une action de la Caritas, en faveur des enfants de la rue, où travaillent de nombreux amis, dont Judith KEITA (bien connue de plusieurs d’entre vous). Il y a eu abondance de nourriture, de boissons, de musiques, de danses, d'habits tout neufs…
traversée d'un marché local
les moutons voyagent sur les toits des bus....



...ceux -là, voyageaient dans le même car que moi....mais en soute !

préparation de la cuisine pour le fête
vous croyez que c'est de la Pub ?
 


Angéline et ses amis devant ma voiture
Judith aux fourneaux



Actualité politique : suite de la grande conférence internationale les 18-19 octobre :
                « Le monde entier est venu à Bamako » : ainsi s’exprimait le ministre Malien des affaires étrangères. Effectivement il y a eu beaucoup de beau monde, de l’ONE, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine, pour aider le Mali à se sortir de la crise politico-militaro-économique qui bloque tout le pays (du grand Nord, jusqu’au Sud) depuis janvier dernier ! A la suite de cette rencontre internationale, tous les avis semblent concordants pour agir ensemble, « au plus vite » disent certains… «dans les semaines à venir » disent d’autres…  «pour des élections générales eu premier trimestre de 2013 » ajoutent encore d’autres ! Cette rencontre fut un grand espoir pour le peuple Malien. Ce qui semble gagné pour l’instant, c’est l’idée que « le Mali est indivisible ! », et que l’idée de fédération de régions, ou encore de division entre le Nord et le Sud, est totalement abandonnée. Il faut donc reconquérir les régions du Nord. Sans doute que des forces militaires (au Mali ou ailleurs) se préparent pour cela. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Ecoutez les infos, en particulier RFI sur 100, Mhz en bande FM, ou  allez voir sur Malijet… et vous en saurez plus dans les jours ou semaines à venir.


Une partie des enfants de la rue avec quelques animateurs, le jour de la fête

 

Parole d’évêques : L’épiscopat Malien, (actuellement  5 évêques + un administrateur diocésain) au cours de son rencontre nationale de fin septembre, s’est exprimé sur la crise que traverse le pays, à travers deux lettres :
-          Une lettre (commune avec les protestants) au ministre de l’administration territoriale :
Excellence,
Depuis quelques semaines le nord de notre pays connaît une situation de plus en plus inquiétante. Suite à l’occupation illégale de cette vaste région par des groupes armés composés de combattants à provenance diverse, les populations sont privées de liberté et subissent la loi imposée par les occupants. Nos cœurs sont peinés et nous partageons la douleur de tous nos frères du nord.

Tout récemment, c’était la destruction des mausolées de saints musulmans dont le caractère religieux, mystique, culturel et historique est connu du monde entier. Déjà au mois de mars, nous avons déploré et condamné le pillage des biens de plusieurs familles chrétiennes et l’occupation de leurs lieux de culte à Gao, Tombouctou et dans d’autres villes. Face à cette situation qui nous préoccupe au plus haut point, nous venons vous exprimer les sentiments profonds qui nous animent en ce moment.
  1. En communion avec le Haut Conseil Islamique, et tous nos concitoyens nous condamnons la destruction des mausolées à Tombouctou, destruction inqualifiable dans un pays où le respect des morts, du sacré et des sites religieux fait partie de nos valeurs sociétales.
  2. Nous réaffirmons notre attachement à la laïcité de l’Etat malien. La tolérance et la liberté religieuse sont des valeurs qui ont toujours prévalu au Mali et favorisé une stabilité enviée dans d’autres pays.
  3. Devant ce qui se passe au nord, nous exprimons notre grande inquiétude face aux actes graves et quotidiens d’atteintes aux libertés fondamentales de l’être humain. Nous encourageons le gouvernement dans ses efforts pour soutenir l’intégrité territoriale et pour sauvegarder toutes ces valeurs fondamentales, garant de la cohésion sociale, de l’unité nationale, de la fraternité et de la convivialité entre tous les maliens sans distinction aucune.
  4. Excellence Monsieur le Ministre, nous réaffirmons, en communion avec les autres leaders religieux, notre volonté d’exercer au mieux et pour le plus grand bonheur du Mali, notre double mission : celle de veilleurs, de guetteurs et arbitres d’une part et celle d’intercesseurs entre les hommes et Dieu et entre les hommes eux-mêmes d’autre part.
  5. Aussi nous vous assurons, vous et vos proches collaborateurs, de nos prières pour la réussite de la mission délicate qui vous est confiée.
  6. Que Dieu vous bénisse !
  7. Que Dieu bénisse et sauve le Mali !
  8. Qu’Il accorde :
    1. Aux défunts le repos éternel !
    2. Aux blessés la santé du corps et de l’âme !
    3. Aux refugiés, prompt retour au pays natal !
    4. Aux dirigeants, son Esprit de Sagesse
    5. Au Mali l’unité et la paix !
 Mgr Jean Baptiste TIAMA
Président de la Conférence  Episcopale

-         Une lettre adressée aux communautés chrétiennes. Voici –ci-dessous- le contenu de cette dernière : Les évêques prennent la parole.

Les 25, 26 et 27 septembre 2012, les évêques du Mali ont tenu leur première session au titre de l’année pastorale 2012-2013. Cette rencontre a été pour eux l’occasion d’échanger sur la vie de l’Eglise Catholique au Mali et sur la situation sociopolitique qui prévaut dans notre pays depuis quelques mois.
A l’issue de leurs échanges, les évêques du Mali :
  1. saluent les efforts de toutes les Maliennes et de tous les Maliens (de l’intérieur comme de l’extérieur) et des amis du Mali qui ne cessent de travailler avec sincérité pour le retour de la paix, de la cohésion et de la stabilité dans notre pays.
  2. saluent la formation d’un gouvernement d’union nationale. Ils souhaitent l’union de la classe politique et de l’ensemble des forces vives de la Nation autour de ce gouvernement afin de l’aider à relever les défis qui se posent à la Nation en ce moment.
  3. prennent acte de la création du ministère des affaires religieuses et du Culte. Ils souhaitent que ce ministère reflète le caractère laïc de la République et travaille pour le renforcement de la cohabitation pacifique entre toutes les confessions religieuses.
  4. expriment une fois de plus leur profond attachement à la préservation de l’unité du territoire national et de la laïcité de l’Etat ainsi qu’au respect des valeurs de tolérance et de paix de notre société.
  5. exhortent les autorités politiques, administratives et religieuses à œuvrer dans le sens de l’intérêt supérieur de la Nation afin de sauvegarder l’unité du pays dans sa diversité. Le Mali est un pays de dialogue, de tolérance ayant une grande tradition d’ouverture que nous devons renforcer et non détruire.
  6. exhortent les Maliens à une bonne gestion de leurs différences afin de former vraiment un peuple, ayant un même but et partageant la même foi, la foi en un avenir meilleur pour tous sur la terre du Mali.
Les évêques saisissent cette occasion pour rappeler au peuple de croyants du Mali que Dieu n’abandonne jamais ses enfants qui lui accordent toute leur confiance et le prient dans la vérité et la droiture.
Ils remercient Dieu, le Créateur, pour la campagne agricole 2012 qui tire à sa fin et qu’ils espèrent belle malgré les inondations survenues ça et là. Aux victimes de ces inondations, ils expriment toute leur compassion et leur soutien. Ils souhaitent que cet hivernage pluvieux soit le signe annonciateur du retour de la paix et de la stabilité dans notre pays.
Ils expriment une fois de plus leur soutien à tous les réfugiés dont ils souhaitent vivement le retour le plus tôt possible et à toutes les personnes déplacées suite à la crise. Il est grand temps d’aller à la réconciliation et au pardon tant au sein de nos forces armées et de sécurité qu’au sein des acteurs politiques et du peuple afin que nous puissions prendre définitivement le chemin de la paix. La réconciliation est une « condition indispensable pour instaurer des rapports de justice entre les hommes et pour construire une paix équitable et durable dans le respect de chaque individu … ; une paix qui s’ouvre à l’apport de toutes les personnes de bonne volonté au-delà des appartenances religieuses, ethniques, linguistiques, culturelles et sociales respectives. » (Benoît XVI, Africae munus, n°174).
Les évêques saluent les autorités scolaires pour l’ensemble des mesures prises en vue d’améliorer la qualité de l’Education au Mali.
Aux élèves et aux étudiants, aux enseignants et au personnel de l’administration scolaire, aux parents d’élèves et à tous les partenaires de l’école, ils souhaitent une très bonne reprise des cours, une paisible et fructueuse année scolaire et universitaire 2012-2013.
Que Dieu nous y aide et bénisse le Mali !

Bamako, le 27 septembre 2012,

mercredi 24 octobre 2012

N° 2 : SUR LA ROUTE DE MOPTI



Un premier conseil pour vous qui venez sur ce site ! Si vous n’êtes pas inscrits, je vous invite à le faire !
ET SI VOUS ETES DEJA INSCRITS, vous êtes peut-être étonnés de ne pas recevoir d’alerte par mail ! C’est en fait parce que le blog était mal paramétré. Maintenant c’est fait !...  grâce à mon « agent de maintenance » qui se trouve …à Londres et que je remercie vivement ! Regardez bien en haut à droite, et suivez les indications pour vous inscrire ! En cas de problème, n’hésitez pas à me le signaler, et je vous mettrai en lien !

LES DERNIERES NOUVELLES :
Eh oui, j’ai pris le risque d’aller jusqu’à Mopti ! Profitant que deux prêtres et un séminariste stagiaire voyageaient mercredi dernier (le 17)  en car, je me suis joins à eux pour faire le voyage. Je n’étais même pas le seul blanc dans le bus. Il y avait une Française, qui apparemment voyageait seule. Elle rejoignait une amie Européenne vivant à Mopti depuis 10 ans !  Le voyage s’est passé « sans problème »…ou presque. Pour 9 000 cfa (13-14 euros) je vous assure qu’on en a pour son argent ! Avec un départ prévu à 6 h 30, et qui part à 7h, on est arrivé à …17h 30 à Sévaré (à la porte de Mopti) en s’arrêtant une demi-heure pour manger ! Heureusement que le car était climatisé et « relativement confortable ». Le gros problème, c’est que la route est  en réfection ; bientôt (quand ?) il devrait y avoir une 2X2 voies entre Bamako et Ségou…mais en attendant on roule dans un chantier pendant 200 kms sur des pistes boueuses ou poussiéreuses (c’est selon !). Et comme un pneu a éclaté (à l’arrière heureusement), on s’est arrêté pendant une heure supplémentaire pour réparer. Le voyage m’a permis d faire mieux connaissance avec Henri DOUYON qui est un jeune prêtre faisant partie de l’équipe de MOPTI  et qui sera mon collègue pour l’apostolat des Laïcs, puisqu’ il est l’aumônier des amis de Kisito (équivalent ACE) et de la CEC (équivalent JEC) ;  et aussi de Barthélémy (25 ans) qui est séminariste-stagiaire à Sévaré, (même paroisse que Mopti). Ils sont 6 stagiaires comme lui (donc 6 séminaristes de 5ème année) sur le diocèse. Il y en a un dans chaque paroisse, et même deux dans une paroisse !!  Ils sont 17 au grand séminaire, toujours pour ce même diocèse de Mopti, et 5 au moyen séminaire (niveau Lycée) ; Il y a aussi 36 filles dans les diverses maisons de formation de religieuses (comme novices, ou pré-novices), et une quarantaine dans les groupes vocationnels sur les paroisses ! Ca fait rêver !!!





avec Soeur  Denise (originaire du Burkina)
Arrivé à Sévaré, j’ai rejoint l’assemblée des prêtres et religieuses du diocèse en session pour trois jours, et j’ai vécu une journée avec eux. Cela m’a permis de faire connaissance avec les uns ou les autres, de retrouver quelques visages connus, mais surtout de découvrir de nouveaux visages ! La plupart sont des jeunes ! Pas d’hésitation : après la Sœur Isabelle (Espagnole) 75 ans et présente depuis 49 ans dans le diocèse, je suis le plus vieux de l’assemblée ! Une belle assemblée de 50 personnes : 
-25 hommes : 14 prêtres Maliens + 6 Stagiaires Maliens
                                       3 prêtres dits « Pères Blancs » et qui sont Africains (Congolais, Kenyan, Zimbabwe) + 2 Stagiaires (Rwandais et Congolais)
-25 religieuses, jeunes pour la plupart, membres de 6 congrégations différentes (3 du Burkina, Une du Mali, Une du Nigéria…. Et Une d’Espagne où se retrouvent 2 sœurs Espagnoles et 2 sœurs Colombiennes = ce sont les 4 seules « peaux blanches », (les « toubabou » comme on dit au Mali) de l’assemblée !
Cette journée avec eux m’a permis de « sentir l’ambiance » :
-          Nous avons passé beaucoup de temps à entendre des partenaires du développement : l’enseignement catholique, avec des problèmes particuliers avec des élèves et des enseignants  déplacés à cause de la « crise du Nord », des responsables de la Caritas (Secours catholique) , et de la C.R.S. (Organisme de l’église des USA) qui travaillent depuis longtemps sur le terrain, et qui doivent aujourd’hui faire face à la présence de plus de 40 000 déplacés et qui sont là à Sévaré ou à Mopti  (deux villes distantes de 10 kms), qui logent dans un camp aménagé pour eux, ou bien dans des familles ou des maisons réquisitionnées. Mais ils ont tout perdu, et sont sans travail, et souhaitent surtout repartir vers Gao, Tombouctou ou Kidal dès que ce sera possible….Quand ? Dans chaque paroisse, les équipes de la Caritas essayent de se faire le plus proche de ces familles en galère… mais souvent ce sont « les moyens qui manquent », comme ils disent.
-          J’ai entendu aussi comment les uns et les autres ont vécu les événements de mars, (certains échappant à la mort de justesse), d’autres côtoyant des familles très éprouvées. J’ai rencontré aussi un jeune engagé militaire qui vit sous tension permanente, et n’arrive plus à bien dormir, …

Avec Michel DOUYON, le curé
J’ai été accueilli très chaleureusement par tous, et en particulier par Georges (l’évêque) un ami de longue date, par Léopold son Vicaire Général que j’ai connu comme séminariste et qui accompagnait alors la JOC, et par Michel (curé de Sévaré-Mopti, et logeant à Sévaré) et qui a passé beaucoup de temps à me présenter la situation de la paroisse, du diocèse, du pays…  un homme très fraternel ! Chaque repas était copieux, en nourriture et en boisson, et les amis m’ont même fait manger des criquets grillés ! « Imagine que c’est une crevette ! » m’ont-ils dit !  Oui…mais je préfère les crevettes !

Puis j’ai rejoint Mopti même, une ville et une Mission Catholique que je connaissais déjà. Là j’ai vu ce que sera mon bureau : une grande pièce de 9m sur 6 m….je n’ai jamais eu aussi grand ! …et climatisé, et avec vue imprenable sur le fleuve Bani qui se jette dans le Niger ! Les eaux sont très hautes, car il a beaucoup plu cette année sur tout le Mali : ce qui présage de bonnes récoltes ! Pour une fois qu’il y  une bonne nouvelle !
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ma chambre est au 2ème étage, près de la terrasse

Le bâtiment de la mission est constitué, en fait de quatre bâtiments (d’un ou deux étages) autour d’une petite cour intérieure : vue dur le batiment cuisine
-          Un premier bâtiment, avec salle à manger, salon,  et nos bureaux
-          Un deuxième avec cuisine, (le royaume de Ibrahima, le cuisinier) la réserve, et une chapelle
-          Un troisième qui est réservé à la communauté religieuse, où vivent Jeanne d’Arc, et Marie Anne (deux Maliennes)
le batiment des soeurs ( Jeanne d'Arc et Mie Anne)



-          Un quatrième, tout neuf (de deux étages) qui a été construit il y a 3-4 ans pour accueillir les gens de passage et les touristes. C’est là au 2ème étage que j’ai une petite chambre sympa et climatisée, et là aussi : vue sur les Fleuves par-dessus les toits des autres bâtiments !
ma chambre climatisée et ventilée
 coucher du soleil, sur le fleuve Niger, vu de mon bureau
Dans cet ensemble, vivent donc, les deux religieuses (ci-dessus nommées),  et aussi Henri DOUYON, jeune prêtre de 39 ans, Léopold DIENDERE, vicaire Général de 43 ans, et un séminariste stagiaire, David GARANGO (24 ans). Pour assurer les services, viennent dans la journée, Marie-Etienne (pour l’entretien et le ménage) et Ibrahima (pour la cuisine) et il y a aussi Daouda qui est le gardien (Jour et nuit) et qui se fait remplacer quand il est en repos.  L’ensemble des bâtiments est équipé de panneaux solaires pour pallier aux fréquentes coupures de courant.


vue de l'activité sur le fleuve, vue de mon bureau
-          



avec l'évêque Georges FONGHORO
Ce séjour m’a permis aussi de passer une matinée avec l’évêque (Gorges FONGHORO), pour parler de la situation du pays, du diocèse, de ma mission (jeunes en lycée pro, adultes du MMTC, et pastorale des migrants) et aussi de mon avenir immédiat. C’est donc convenu que je reste à Bamako « jusqu’à la possibilité de revenir en toute sécurité ». Mon souhait étant, quand même de revenir pour y fêter Noël, puis pour participer (les 27-28) à une grande réunion diocésaine de tous les acteurs pastoraux, et  (le 30) à une fête pour les 25 ans d’ordination presbytérale de l’évêque.

Entre Mopti et Sévaré, j’ai pu admirer les belles étendues de rizières C’est prometteur pour de bonnes récoltes.
les rizières entre Mopti et Sévaré




dans l'église de Mopti le dimanche 21 octobre 2012
Enfin le dimanche (hier), j’ai été présenté à la communauté chrétienne de Mopti (beaucoup plus petite que celle de Sévaré) : environ 400 personnes, jeunes pour la plupart…avec une chorale qui danse en chantant, au rythme des Jembés (tam-tam). Une liturgie en français, car beaucoup de personnes sont des travailleurs saisonniers qui viennent de tout le Mali et même de l’Afrique de l’Ouest… et les chants sont en Bambara ou Dogon.

Me voilà sur la route du retour. Je m’arrête une journée à SAN, pour visiter des amis et y retrouver Alexandre DEBUCY, prêtre Fidéi-Donum du diocèse de Versailles. Puis je m’arrêterai une autre journée à Ségou, avant de rejoindre mercredi ou jeudi la capitale Bamako, pour fêter avec les amis Musulmans, la fête de la Tabasky (prévue vendredi).